» Il est à la fin du jour, lorsque le soleil descend à l’horizon, une heure qui m’est chère entre toutes. Ce n’est plus la lumière éclatante. Ce n’est pas la nuit encore. — Alors s’éteignent les bruits, alors s’effacent les teintes trop vives. Le silence, le calme, descendent sur la nature. Et nous, alors que notre vie baisse aussi et va bientôt se coucher dans la grande éternité, ne ferons-nous pas taire les agitations, les soucis, les vains désirs pour nous recueillir dans les sérieuses contemplations, et, comme le travailleur fatigué, nous réjouir de ce que la journée est finie et goûter en paix les derniers instants du soir ? «
De Victor Cherbuliez – Les pensées extraites de ses œuvres (1913)
